Grand Poitiers Communauté urbaine ouvre en beauté, la Saison 2 du concours avec 7 "petites villes" qui participent à CUBE : Chauvigny, Bignoux, Montamisé, Beaumont Saint-Cyr, Croutelle, Chasseneuil du Poitou et Curzay-sur-Vonne. Les différentes équipes se sont rejoint dans la Salle des fêtes du village de Curzay-sur-Vonne pour une après-midi collective autour des économies d'énergie.

Discours introductif d'Emmanuel BAZILE, Maire de Bignoux et Vice Président de Grand Poitiers Communauté urbaine
En tant que Vice-Président de la GPCu, en charge du Patrimoine intercommunal, des ERP, de la Voirie et de l’Eclairage Public, Monsieur BAZILE a introduit l’évènement en rappelant le caractère essentiel de l’humain dans une démarche de sobriété énergétique et l’objectif du concours qui vise à faire évoluer les comportements énergétiques par bâtiment. Emmanuel BAZILE est également maire de Bignoux, une des communes inscrites au concours CUBE Petites Villes. A ce titre, il a également mis en évidence l’objectif de réappropriation des bâtiments par les usagers et l’idée que chacun et chacune puisse mettre sa pierre à l’édifice.
Il a conclu en remerciant le service d’Accompagnement et de Conseils en Energie de Communes qui port le projet : Alexandra Martineau, Perrine Marmin, Albin Graves, Romain Levray ainsi que Marie-Laure Levrault, coordinatrices des animations liées à la Transition Ecologique qui, dans le cadre de CUBE Petites Villes, peuvent apporter un accompagnement local aux communes inscrites.
Un débat mouvant pour briser la glace
En guise de brise glace, le Cerema a proposé un débat mouvant aux équipes relais des communes autour de 3 affirmations qui ont suscité les réactions :
1. Pour réduire les consommations d’un bâtiment, agir sur la technique est plus facile et efficace qu’agir sur l’humain
D'accord ou pas d'accord ?
Les équipes étaient invitées à se mettre de part et d’autres d’une ligne imaginaire tracée au sol, d’un côté d’accord, de l’autre pas d’accord. Certains se sont placés au milieu de cette ligne imaginaire argumentant que l’un ne va pas sans l’autre. Dans certains cas, la technique a apporté des solutions, selon différents témoignages. Par exemple, poser des minuteries sur l’éclairage a permis aux bâtiments avec du passage de régler la problématique des lumières qui restaient toujours allumées. Dans un bâtiment sportif, une horloge a été posée (sous clé) pour éviter que les usagers puissent y toucher. A été pointé du doigt lors de ce débat mouvant la question de la dé-responsabilisation des usagers des bâtiments face à la technique ou encore le coût humain de la technique. Plus la technique est installée, moins les gens pensent aux consommations d’énergie, ce qui peut être source d’effets pervers. Dans un bâtiment où il n’y a pas de détecteur, le réflexe d’éteindre est inexistant. Les usagers laissent tous les espaces allumés. L’enjeu, selon les participants, est de trouver le juste équilibre entre la technique en accord avec l’humain.
2. Pour réduire sa consommation d’énergie, il faut réduire son confort
D'accord ou pas d'accord ?
Réduire ses consommations peut passer par la baisse du confort selon certains participants, tout dépend des conditions choisies pour faire des économies d’énergie. Naturellement la consigne à 19° s’est glissée dans le débat. Certains participants ont pointé du doigt l’attrait des usagers pour le chiffre alors que la température est davantage une question de ressenti et d’usage. Il n’y a aucun intérêt à chauffer un gymnase à 19°C vu l’usage.
Par contre, la Salle des Fêtes où se tenait l’évènement était exceptionnellement chauffée à 20°C car elle avait accueilli des enfants le matin. Quand nous avons quitté les lieux, la salle a été remise à sa consigne habituelle de 19°C.
3. Je fais plus attention à mes consommations d'énergie à la maison que sur mon lieu de travail.
D'accord ou pas d'accord ?
Beaucoup étaient d’accord avec cette affirmation. « Naturellement, quand on ne paie pas les factures, on fait un peu moins attention ». Certains participants ont souligné le confort procuré par le fait d’avoir sa cafetière personnelle au travail par exemple. D’autres ont aussi évoqué le fait qu’ils ramenaient certains comportements, vertueux comme non vertueux, de la maison au travail, ce qui peut, selon la pratique, être plus ou moins bénéfique pour les économies d’énergie.
Mini diagnostic participatif dans la Mairie de Curzay-sur-Vonne
Le contexte
La mairie de Curzay a récemment bénéficié de travaux de rénovation énergétique : le bâtiment a été isolé par l’intérieur et du double vitrage a été installé au rez-de-chaussée où se trouvent le secrétariat, le bureau du Maire et la salle des conseils. Les 2 étages n’ont pas encore été rénovés. Les deux employés de la mairie nous ont accueilli dans leur espace de travail pour cet exercice témoin de diagnostic participatif. L’agent technique de la mairie et Romain Levray étaient présents en tant qu’appuis techniques sur l’énergie. Une pompe à chaleur a également été installée, elle fournit l’énergie de la mairie et de la salle des fêtes.
La méthodologie
L’objectif de ce diagnostic était de montrer et de transmettre la méthodologie aux participants de manière à ce qu’ils puissent le reproduire dans leur bâtiment respectif avec leurs occupants. Une grille de diagnostic simplifiée a été réalisée par le Cerema pour que chaque participant puisse, par pièce d’un bâtiment, relevé les caractéristiques, les dysfonctionnements et les viviers d’économies d’énergie. L’occasion d’en apprendre plus sur l’énergie au sein des bâtiments et d’adopter un usage adapté. Par exemple, dans le secrétariat de la mairie de Curzay,
- la température était à 19°C dans le secrétariat, le chauffage n’est pas allumé à l’entrée puisqu’il s’agit d’un lieu de passage,
- Dans le secrétariat la température est à 19°C, il y a des robinets thermostatiques sur le chauffage mais pas de chiffres pour régler la température. Celle-ci est directement pilotée sur le thermostat à la main des usagers,
- Les bureaux sont proches des fenêtres mais cela ne semble pas être source d’inconfort thermique pour les employés de mairie,
- Il n’y a pas d’objets ou de meubles limitant le rayonnement des chauffages,
- Il a été recommandé de dépoussiérer les radiateurs au moins 1 fois par an (les agents d’entretien n’ayant pas forcément le réflexe de le faire si cela n’est pas précisé dans leur planning).
Armée d’une caméra thermique, l’équipe s’est ensuite déplacée dans la salle du conseil :
- Un pont thermique existe au niveau de la liaison menuiseries/mur extérieur,
- Il n’y avait pas de tâches bleues autour des prises, ce qui prouve qu’elles ont été posées correctement,
- La salle ne dispose pas d’aération ou de ventilation. Pour garantir la qualité d’air dans la pièce, une réflexion sera à mener sur ce point.
La visite des installations techniques (pompe à chaleur)
Cette visite était l’occasion de présenter la nouvelle PAC du bâtiment. La température de départ du chauffage était de 40°C environ, ce que l’on pouvait retrouver avec la thermographie réalisée sur la distribution des radiateurs en intérieur. Cette installation est par ailleurs correctement calorifugée avec un isolant autour des tuyaux qui limite les pertes de chaleur dans le local technique (de 5 à 10% d’économies d’énergie). En revanche, le local technique sert également de salle de stockage ce qui n’est pas idéal en termes de sécurité.
Ateliers : jeux, outils, actions et ressources
Après le diagnostic en marchant au sein de la mairie, l’équipe est retournée à la Salle des Fêtes pour une série d’ateliers et de jeux par petits groupes.
Le Memory des éco-gestes
L'atelier wattmètre et mesure de la consommation énergétique des appareils électroniques
A l’aide de l’outil de mesure « Wattmètre », les participants ont pu tester la consommation énergétique d’un téléphone portable, d’un ordinateur portable, d’une bouilloire, d’un micro-ondes ou encore d’un vidéoprojecteur. L’occasion de rendre plus tangible l’énergie consommée et d’inciter à leur mutualisation (bouilloire notamment), leur arrêt complet lorsqu’ils ne sont pas utilisés (au lieu d’une mise en veille : ordinateur, vidéoprojecteur) et de leur utilisation raisonnée (micro-ondes et bouilloire).
et distribution du kit communication
Le "Question pour un Champion" des économies d'énergie
Pour finir, l'atelier fiche actions
L’occasion pour les communes des bâtiments de sélectionner et planifier la mise en place d’actions concrètes dans leur(s) bâtiment(s) en ayant en tête les éco-gestes, les viviers d’économies d’énergie et les ordres de grandeur découverts pendant l’après-midi.
A la fin de la journée, Beaumont Saint Cyr est reparti avec le kakemono pour habiller son propre évènement autour de la sobriété au sein de la Salle socio-éducative inscrite au concours. Montamisé souhaite, de son côté, organiser un évènement de lancement avec les équipes et les associations de la Halle des sports participant à CUBE Ville. De quoi inspirer et donner un élan positif à la démarche.
D’autres communes et collectivités étaient également présentes à cet événement comme la Communauté de communes du Haut Poitou et la Communauté d’Agglomération du Grand Châtellerault pour comprendre le programme !
Merci à tous les participants pour leur motivation dans la démarche CUBE Petites Villes et au Service d’Accompagnement et de Conseils en Energie des Communes de Grand Poitiers qui porte le projet : Romain Levray, Alexandra Martineau, Perrine Marmin et Albin Graves qui, dans le cadre de CUBE Petites Villes, peuvent apporter un accompagnement local aux communes inscrites ! Il nous tarde de voir ce que les communes réalisent cette année !